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Les espaces naturels sensibles (ENS) du Département ont été identifiés sur des critères scientifiques. Leurs fonctionnalités écologiques ont été évaluées, ainsi que leurs enjeux en termes de biodiversité.
Pour un certain nombre de sites, ces critères ne sont plus attestés aujourd’hui. Deux cas de figure peuvent être rencontrés :
- Ce sont des sites totalement privés et non accessibles. Il n’a donc pas été possible d’établir un état des lieux précis et actualisé,
- Les orientations actuelles de gestion ou d’usage apparaissent incompatibles avec les objectifs ENS visés par le Département.
Cet ENS fait partie de l’une de ces deux catégories. L’intérêt patrimonial du site pourrait néanmoins être réévalué prochainement, à la faveur de nouvelles orientations de gestion ou de nouveaux inventaires.
Les étangs des Haies et de Jumelles sont cachés au cœur d’un grand massif forestier s’étendant à l’est de l’Anjou. Plans d’eau privés, ils sont situés sur le ruisseau de la Filière, qui serpente à l’ouest de Longué-Jumelles. Divers boisements, des feuillus (chênes, peupliers...) et des résineux (Pins maritimes et laricio, Douglas…) les entourent.
Les deux étangs forestiers prennent place sur des formations sableuses où de multiples affluents de l’Authion prennent leur source. Ce contexte hydrogéologique particulier a donné naissance à plusieurs zones para-tourbeuses (similaires aux tourbières). Ces milieux peu communs, ainsi que les roselières et saulaies ceinturant les plans d’eau, constituent de précieuses zones humides.
Faune et flore des Étangs des Hayes et de Jumelles
Un havre de paix pour les oiseaux d’eau
Le site, bien préservé, accueille de nombreux animaux, dont certains peu communs. Des Anatidés (Canards et Oies) de toutes sortes s’y installent plus ou moins longtemps durant l’année. Les Canards pilet, chipeau, siffleur, souchet ou encore le Tadorne de Belon et l’Oie cendrée en sont des visiteurs réguliers. Les Grèbes huppé et à cou noir ainsi que l’Hirondelle de rivage investissent également les lieux.
Des échassiers menacés au niveau régional ou national y sont aussi observés. C’est le cas des Pluviers, du Grand-gravelot, du Chevalier guignette ou encore de la Grande Aigrette.
Plusieurs rapaces peu communs ont par ailleurs été repérés sur le site et certains y sont peut-être nicheurs. Il y a là le Busard des Roseaux, une espèce menacée, le Busard Saint-Martin ainsi que le Balbuzard pêcheur.
Dans les boisements, la famille des Pics est quant à elle presque au grand complet. Pic vert, Pic épeiche, Pic épeichette, Pic mar et Pic noir s’y font entendre.
Des petits mammifères de toute sortes
Plusieurs micromammifères menacés de disparition en Pays de la Loire profitent des habitats préservés. Ce sont des musaraignes (la Musaraigne pygmée et la Musaraigne couronnée) et des petits rongeurs : le minuscule Rat des moissons et le Campagnol souterrain.
Une flore et une fonge à prospecter
L’intérêt floristique et mycologique du site semble important. Si les champignons sont encore peu connus, leur grande diversité ne fait aucun doute. Les dangereux Bolet de Satan et Amanite tue-mouches pointent notamment le bout de leur chapeau en été et au printemps.