Anjou - Département de Maine-et-Loire
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Plantes invasives : comment limiter leur prolifération ?

Foyer de renouée le long du route départementale © Département de Maine-et-Loire

Introduites volontairement ou involontairement par l’Homme, les espèces exotiques envahissantes (EEE) prolifèrent au point de provoquer des nuisances importantes pour les écosystèmes, les usages et la santé publique.

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Avec la mondialisation et l'explosion des échanges, les espèces exotiques envahissantes, aussi appelées espèces invasives, ont vu leur population fortement augmenter depuis plus de 50 ans. Reconnues comme l’une des cinq causes majeures d’érosion de la biodiversité, elles font l’objet d’une attention particulière.
Perturbation des écosystèmes, compétition inter-espèces mais aussi allergies et maladie, les dégâts engendrés par la prolifération de ces espèces sont multiples. Leur suivi est donc essentiel pour mettre en place une gestion adaptée et limiter leurs impacts sur les milieux.


Les espèces suivies

Parmi les 85 plantes invasives répertoriées dans la liste des Pays de la Loire, éditée par le Conservatoire botanique national de Brest, 63 plantes sont présentes en Anjou. Le Département de Maine-et-Loire a décidé de mener des actions sur 4 espèces prioritaires qui se développent le long des bords de route :

  • les renouées du japons : plantes vivaces de 1 à 4 m de haut, originaire de l’Himalaya, elles se reproduisent très facilement par fragmentation des rhizomes ou bouturage de tiges et ont un fort pouvoir de dispersion ;
  • l’ambroisie à feuille d’armoise : plante herbacée de 30 cm de haut, originaire d’Amérique du Nord, elle produit plus de 3 000 graines par an et présente un pollen hautement allergisant pour l’Homme ;
  • l’ailante glanduleux : arbre d’ornement pouvant atteindre 30 m de haut,  originaire de Chine, peut produire de nombreux rejets et générer plus de 300 000 graines par an ;
  • l’herbe de la Pampa : plante herbacée de 3 à 4 m originaire d’Amérique du Sud, elle peut produire près d’un million de graines par pied.

À ce jour, 254 foyers sont répertoriés le long des routes en Anjou, ce qui représente plus de 12 kilomètres.

La Lutte mise en place

Actuellement, il n’existe aucune solution miracle pour les éliminer complètement. Le premier geste à adopter pour éviter l’expansion de ces plantes, est de ne pas les disséminer. Les agents d’entretien des routes départementales restent en alerte lors des travaux de fauchage et mènent, des expérimentations comme :

  • le fauchage répété : coupe tous les mois du foyer avec évacuation des résidus ;
  • l’arrachage ponctuel : extraction de la plante avec évacuation des résidus ;
  • le bâchage : recouvrement du foyer avec des toiles laissant passer peu de lumière, pour étouffer les plantes invasives ; ;
  • le cerclage : creusement de l’écorce sur 80 % de la circonférence du tronc.

Depuis 2013, près de 50 chantiers d’expérimentations ont été menés. Le suivi effectué en 2024 démontre que sur 50 % des foyers, les plantes ne sont plus visibles à l’œil nu. De bonnes perspectives pour continuer la lutte !


Si j’en ai repéré près de chez moi, que dois-je faire ?

Si vous observez une espèce exotique envahissante, le réseau EEE Pays de la Loire peut vous accompagner. Pour en savoir plus : https://cenpaysdelaloire.fr/les-projets/especes-exotiques-envahissantes

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