Anjou - Département de Maine-et-Loire
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Râles des genêts © Shutterstock

Le Râle des Genêts

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Le Râle des genêts, un visiteur de marque en Anjou

Oiseau migrateur solitaire et farouche, le Râle des genêts ou Roi caille (Crex crex) est une espèce emblématique du Maine-et-Loire. D’avril à septembre, il investit en petit nombre les prairies alluviales, ne trahissant sa présence que par des cris monocordes.

  • Aspect : de la taille d’une grive, il mesure une trentaine de centimètres. Le mâle et la femelle sont quasiment semblables avec un dos beige tacheté de noir donnant un aspect écaillé. Les ailes sont rousses et le ventre gris clair.
  • Régime alimentaire : omnivore, le Râle des genêts se nourrit préférentiellement d’invertébrés (insectes, vers de terre, escargots et batraciens) mais ne boude pas quelques graines.
  • Longévité : 3 ans.
  • Comportement : il garde la majorité du temps la tête plus bas que le corps, ne la laissant dépasser des herbes que pour chanter ou surveiller les alentours. Si un danger se manifeste, il ne volera que très rarement et préférera prendre ses jambes à son cou !
  • Reproduction et nidification : les accouplements ont lieu dès la mi-avril, une fois la migration terminée. La femelle confectionne le nid à même le sol, où elle couve les œufs seule. La polygamie étant de mise chez l’espèce, le mâle est en effet parti à la recherche d’une autre femelle. Une seconde ponte a généralement lieu en juillet. Les derniers oisillons quitteront le nid en septembre, s’égayant quelques jours dans les prairies avant de s’envoler pour le sud de l’Afrique.

Où voir cet oiseau migrateur en Maine-et-Loire ?

Le Râle des genêts est une espèce typique des prairies humides et en particulier des prairies de fauche des vallées alluviales. Il s’y installe de mai à septembre avant de repartir en Afrique. Il peut également investir d’autres espaces ouverts : cultures de céréales, jachères, éclaircies forestières… Ces derniers ne sont souvent que des haltes durant sa migration. La diversité des plantes présentes et leur hauteur semblent par ailleurs constituer ses critères de sélection.
    
En Anjou, le Râle des genêts peut notamment être observé dans les Basses vallées angevines, qui hébergent un tiers de la population nationale.

Comment reconnaître le Râle des genêts ?

Caché dans les herbes des prairies, le Râle des genêts est très difficile à distinguer. De loin, il peut rappeler la Perdrix grise ou la Caille des blés, mais est plus élancé que ces dernières. Au début de l’été, il se laisse entrevoir lorsqu’il se positionne sur son poste de chant, un tronc d’arbre le plus souvent. Pour son identification, les ornithologues s’appuient toutefois surtout sur leur ouïe : le chant du mâle est facilement reconnaissable.

Le cri du Râle des genêts

Le chant - si on peut l’appeler ainsi ! - de cet oiseau est très bien retranscrit par son nom latin : « Crex crex ». Peu mélodieux, ce « râle » bisyllabique se rapproche du bruit d’un peigne gratté avec l’ongle. Il est en revanche particulièrement sonore et peut s’entendre dans un rayon de 500 mètres à 1 km. Seul le mâle pousse la chansonnette, de mai à juin, pour défendre son territoire et attirer les femelles. On peut apprécier ses prouesses toute la journée au début de l’été puis uniquement la nuit, entre 23 heures et 3 heures du matin.

le soundcloud du chant du Râle des genêts

Un oiseau migrateur à protéger

Les menaces qui pèsent sur l’espèce

En France, le râle des genêts a vu ses effectifs baisser de 96 % en 44 ans. Dans le même temps, son aire de répartition s’est réduite. Inscrit sur la liste rouge nationale, l’espèce est aujourd’hui au bord de l’extinction. En cause ? La disparition de son habitat et les pratiques de fauche dans ses lieux de nidification. Ces dernières détruisent les nids, tuant parfois les adultes dans le même temps.

Les actions entreprises pour sa sauvegarde 

Le Département de Maine-et-Loire participe avec d’autres acteurs à la mise en place de mesures agro-environnementales pour protéger le Râle des genêts. Celles-ci ont notamment pour objectif de faire coïncider les dates de fauche avec le calendrier de reproduction de l’oiseau. S’il y a des manques de fourrage, les agriculteurs sont indemnisés. La réduction de la vitesse des tracteurs, le changement des trajectoires de fauche, les suivis de fauche volontaires ou encore le maintien de bandes enherbées sont autant d’actions permettant de réduire également les risques.    

Pour préserver son habitat, il est par ailleurs nécessaire de maintenir et promouvoir des systèmes agricoles extensifs. Et éviter ainsi que des prairies de fauche se transforment en champs de maïs.

Découvrir l’ensemble des actions du Département de Maine-et-Loire pour la préservation des écosystèmes angevins

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