Anjou - Département de Maine-et-Loire
Nature Protégeons les espaces naturels de l'Anjou
© Étienne Begouen

Étang des Noues

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45,9

Ha

Aux portes de Cholet, un étang de loisirs encore sauvage

Situé à deux pas du centre-ville de Cholet, on y vient se promener, pêcher en barque, courir, monter à cheval… Ou même s’essayer au ski nautique !

Si la nature se fait moins sauvage à l’étang des Noues qu’à celui de Péronne, elle tente de s’adapter au mieux aux caprices des hommes. Des oiseaux migrateurs s’y rassemblent en hiver et quelques visiteurs sylvestres comme le Chevreuil viennent y faire un tour.

Le massif forestier de Nuaillé-Chanteloup borde en effet l’étang sur sa rive est. Dominé par les pins, il comporte encore quelques beaux chênes, notamment au Rond des Dames.

À l’Ouest, le panorama est tout autre. Des terres agricoles parsemées de haies s’étendent à perte de vue. Elles sont traversées par le ruisseau de l’étang des Noues, qui vient prêter main-forte à une source et aux ruissellements pour abreuver le plan d’eau.

Que l’on s’engage sur le chemin ombragé faisant le tour du site ou que l’on prenne un bain de soleil sur la digue, l’étang des Noues offrira une grande bouffée d’air frais. Pour peu que l’on s’y rende tôt le matin, ce sera également la promesse de rencontres impromptues et sauvages.

Faune et flore de l’étang des Noues

De vifs survols, de beaux plongeons, et de paisibles barbotages

De nombreux oiseaux d’eau viennent faire là une halte. Le lac du Verdon, à quelques kilomètres au sud de l’étang, en attire en effet toute une caravelle.

D’aucuns reconnaîtront le Canard colvert, incontournable visiteur des plans d’eau. Mais de nombreux autres Anatidés barbotent tranquillement à ses côtés : le Canard souchet, le Canard chipeau, le Foulque macroule... Le Grèbe huppé, plus vif, multiplie quant à lui les plongeons. Il poursuit les poissons sous l’eau, fendant les flots à toute allure.

Dans le ciel, quelques Sternes pierregarins et Sternes naines esquissent parfois des acrobaties. Il s’agit de ne pas les confondre avec les Mouettes rieuses, autres hôtes de ces lieux. Leurs couleurs se ressemblent, mais elles n’ont pas la même silhouette !

Il n’est pas rare également d’observer une Buse variable, un Milan noir, un Faucon crécerelle ou hobereau... Certains de ces rapaces nichent dans la forêt avoisinante. Le Balbuzard pêcheur est même de retour dans la région ! Il attrape les poissons ayant le malheur de nager trop près de la surface...

Quand promeneurs, sportifs et pêcheurs ont quitté les lieux, un autre ballet prend place. Les chauves-souris en quête d’insectes font des chassés-croisés au-dessus de l’étang. La Pipistrelle de Nathusius est l’une d’entre elles, tout comme le Murin de Daubenton. Ce dernier apprécie tout particulièrement les plans d’eau dégagés.

L’anecdote du naturaliste Un beau rapace sur un monticule de déchets

Le Milan noir est un élégant et grand rapace, au vol balancé très gracieux, mais aux mœurs... inattendues. Pour preuve : l’un de ces lieux préférés n’est autre que les décharges ! Il y trouve quelques détritus à se mettre dans le bec. Moins risqué, finalement, que de récupérer les charognes au bord des routes... Il n’hésite d’ailleurs pas à nicher près des dépôts d’ordures, récupérant des débris en tous genres pour faire son nid.

Très opportuniste, il apprécie également de visiter les héronnières. Il trouve près des nids des hérons de goûtus restes de poissons. Et s’il fait du sur place au-dessus de l’étang, c’est sûrement car son met préféré flotte à la surface !

70

espèces d'oiseaux observées en 2016.

Quand l’eau s’en va, les plantes poussent !

Des plantes amphibies peu communes apparaissent au bord de l'étang des Noues lorsque les berges sont exondées (émergées). Opportunistes, elles ont attendu la fin d’été sous forme de graines. Le niveau d’eau ayant baissé, elles peuvent enfin se développer !

L'Élatine à six étamines en est un bel exemple. Pour la voir, il faut garder les yeux rivés au sol. Cette annuelle rare et protégée forme de petites touffes au ras du sable, s’étendant parfois en un véritable tapis. Elle reste néanmoins très discrète, ne s’élevant jamais très haut. Ses feuilles vertes luisantes contrastent joliment avec ses minuscules fleurs roses. Elle connaît malheureusement une régression marquée en France et est aujourd’hui protégée.

Autre plante naine assez rare : la Limoselle aquatique. Annuelle, elle pousse elle aussi uniquement lorsqu’une baisse du niveau d’eau survient. On la reconnaît à son absence de tige et aux feuilles en forme de spatules qui émergent dans toutes les directions. Un véritable cadran bardé d'aiguilles !

Mais le promeneur remarquera avant tout les jolies fleurs poussant dans la forêt. Des Jacinthes des bois à l'Ancolie commune, il y en a pour tous les goûts!

Une ancienne carrière ennoyée

L’étang des Noues était à l’origine une carrière. Une fois l’exploitation terminée, elle a été abandonnée et s’est naturellement remplie d’eau. Cette métamorphose ne date pas d’hier : des documents mentionnent l’étang dès 1550.

La Ville de Cholet a acheté le plan d’eau en 1931 afin de disposer de ressources en eau pour ses industries textiles. C’est également le cas de l’étang de Péronne qui a été d’ailleurs agrandi à cette fin.

Avec la construction du barrage de Ribou, les deux étangs perdirent leur intérêt premier. Ils changèrent alors de vocation : le premier devenant lieu de promenades, de sports et de loisirs. Sa gestion est aujourd’hui assurée par l’Agglomération du Choletais.

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