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La commune d’Angrie, limitrophe de la Loire-Atlantique, abrite un plateau bocager où se découpent des affleurements rocheux. Composées principalement de schiste, les crêtes sont propices au développement de landes. Ces dernières dessinent ici un paysage qui n’est pas sans rappeler la Bretagne.
Les landes, les prairies périphériques et les étangs forment un vaste espace naturel sensible (ENS). De larges chemins de randonnées quadrillent et traversent le site de part en part. Ils invitent à découvrir ce lieu atypique et sa singulière biodiversité.
Faune et flore des landes d'Angrie
Une faune d’un grand intérêt patrimonial
De nombreux animaux ont investi ce lieu sauvage, où les cachettes ne manquent pas. Les naturalistes ont en particulier relevé la présence de belles populations de Vipère péliade et de Tritons crêtés. Ces deux espèces sont rares et menacées de disparition.
Des oiseaux typiques du bocage y sont également observés : la Chouette chevêche, la Pie-grièche écorcheur, le Tarier pâtre, la Tourterelle des bois…
L’entomofaune du site (ses insectes) est par ailleurs surprenante. Des Demoiselles (petites libellules) protégées comme l’Agrion de Mercure ou peu communes tel l’Agrion nain se reproduisent sur les zones humides.
Une flore inhabituelle et menacée
Les landes d’Angrie, bien qu’en partie privées, sont un véritable paradis pour les botanistes. Des plantes peu communes se cachent derrière la Bruyère cendrée, la Callune et le Genêt bordant les sentiers. C’est le cas de l'Orchis punaise, une Orchidée rare et protégée ou encore de la Gratiole officinale, une espèce également protégée. La Spargoute printanière, une espèce quasi menacée d’extinction au niveau régional, est aussi présente.
L’espèce la plus rare du site est sans doute la Crassule de vaillant, une succulente en danger critique d'extinction en Pays de la Loire. Les landes d’Angrie constituent l’un de ses derniers retranchements connus en Anjou.
Une rarissime et très discrète fougère pousse également sur l’ENS. Il s’agit de l'Ophioglosse des Açores.
Des plantes messicoles (associées aux moissons) se développent par ailleurs au bord des champs. La Petite amourette et la Violette des champs en sont deux exemples.